La fonction d’entraîneur, de formateur ou de moniteur sur des activités aquatiques, tel que maître-nageur peuvent s’exercer via une auto-entreprise, voici les démarches et conseils à suivre.

Il est vrai que le métier coach sportif est bien plus rémunérateur quand on est à son compte que lorsque que l’on est salarié. Cependant, stress, responsabilité, instabilité des revenus sont quelques revers pour gagner sa liberté.

Le statut freelance peut s’obtenir via le statut d’auto-entrepreneur

Ce statut qui s’acquière via la création d’une auto-entreprise, soit une entreprise individuelle en son nom, via le site de l’URSAFF. Voici le lien : https://www.autoentrepreneur.urssaf.fr
Cet article se focalisera sur ce statut très bien adapté pour débuter. Ceux qui ne sont plus au stade de débuter n’ont pas besoin de conseils de ce type, ils gèrent directement avec leur comptable.

Pour résumer si vous êtres MNS et souhaitez donner des cours de natation ou toute activité en rapport avec des activités sportives aquatiques voici le régime et le code métier qui convient : régime BNC et 8551Z comme code métier. Choisissez de payer vos cotisations tous les trimestres, c’est plus simple, moins d’administratif.

Une fois ces démarches de création d’une auto-entreprise via l’URSAFF sont faites vous devrez attendre de recevoir deux documents : 

> l’attestation d’affiliation de l’URSAFF

> le certificat d’Inscription au Répertoire des Entreprises et des Établissements : le SIRENE

Avec ces 2 documents vous pourrez ouvrir un compte bancaire professionnel, nouvellement obligatoire depuis 2021, sinon attention aux amendes :

Qonto, Blank, Shine, Boursorma, etc. Des banques en lignes qui vous permettent d’ouvrir un compte pro à moindre frais (environ 10€/mois). Sur votre compte bancaire pro, vous activerez le prélèvement automatique de l’URSAFF pour le paiement de vos cotisations, votre esprit sera dégagé de cette contrainte.

Et en avant Guingamp ! Vous serez alors immatriculé au Registre national des entreprises (RNE), tenu par l’Insee, qui vous délivrera un numéro Siren (numéro d’identification de votre entreprise). Vous pouvez désormais facturer vos clients.

Quid des de employeurs qui embauchent des free-lance en imposant leurs tarifs horaires… Est-ce légal ?

Au sens stricte de la loi, non ce n’est pas légal. Sauf que. Sauf qu’on est en France. Le gouvernement si pointilleux sur les 10.000 lois qui régissent le code civile peut avoir des largesses de vues selon que la situation arrange l’employabilité sur son territoire. En gros, si ça arrange tout le monde, on ferme les yeux. Et en effet, apparemment, cela arrange pas mal de monde. Un employeur qui imposerait ses tarifs pour une mission comme cela se voit très souvent est plus vu, par notre chère administration, comme une entreprise qui cherche un professionnel en lui indiquant son budget max…
Prenons le cas d’Uber, la célèbre société de taxi qui embauche des milliers de chauffeurs freelance à un prix fixe et des conditions de travail imposées : souvent ces chauffeurs freelance n’ont qu’un seul « employeur » et cela, au sens stricte de la loi sur le travail, ce n’est pas légal. Mais alors que fait la police :)=

Évidemment, le gouvernement est parfaitement au courant, voyez les UberLeaks, Macron aurait même aidé Uber à s’implanter en France avec sa bénédiction. Idem pour toutes les autres sociétés de taxi ou de livraison de repas qui bénéficient des largesses de vues de notre chère administration à propos du code du travail.

Pour rappel, un employeur ne peux pas donner ses tarifs à un freelance c’est au freelance de le faire. Aussi, un freelance ne peut avoir qu’un seul employeur non plus. Lire l’article complet à ce sujet sur Legal Place : https://www.legalplace.fr/guides/recruter-freelance/

Travailleur indépendant, freelance, auto-entrepreneur, micro-entrepreneur. Quelles différences ?

Pas vraiment de différences, juste une question de chiffre d’affaire max et payer des charges plus ou moins importantes. D’abord, il faut comprendre que le terme « indépendant » convient à toutes ces dénominations. C’est différent lorsqu’on est plusieurs dans la société, là, votre entreprise sera une SAS, SARL ou SA.
NB. Freelance est le terme anglophone pour « travailleur indépendant ».
Maintenant, dans la dénomination « d’indépendant » qui est un terme général qui englobe toute personne travaillant seule, il faut faire la différence entre « auto-entrepreneur » et « travailleur indépendant ».

Le statut le plus simple et le plus avantageux pour débuter son activité est celle du statut d’auto-entrepreneur. Gros avantage : si vous ne gagnez rien vous ne payez rien. Ce n’est pas le cas des autres statuts !

Jusqu’à 34k€ (34000€) sur les 70k€ max par an autorisés de chiffre d’affaire sur la vente de services vous ne payerez pas de TVA au fisc (donc on ne la facture pas à ses clients, soit 20% en plus). Tout son CA (chiffre d’affaire) est considéré comme son salaire, l’auto-entrepreneur payera 22.5% de charges + impôt forfaitaire (libératoire) sur le revenu, soit en général 25% au total. Pour être parfaitement claire : si un client vos paye 100€, après déductions de tout ce vous devez payer en impôt et en charge, il vous restera 75€net.

Et mon comptable, combien ça coûte ?

Pas besoin de comptable, le statut fiscal est un régime simplifié, c’est-à-dire qu’à chaque fois que vous gagnez de l’argent vous payez de suite vos cotisations et donc pas de mauvaise surprise plus tard. Un seul interlocuteur : l’URSAFF.
Un avantage non négligeable : il peut mettre son patrimoine personnel sous protection via le dépôt d’une déclaration d’insaisissabilité auprès d’un notaire.

Mise à jour 2022 :

> Attention depuis 2022 vous devrez rajouter à votre auto-entreprise l’acronyme « EI » (Entreprise Individuelle) au début ou à la fin du nom de votre auto-entreprise. Plus d’infos : site URSAFF

> Il est désormais obligatoire de créer un compte « bancaire pro » pour les EI. Plusieurs pistes : Qonto
Blank, Shine, Boursorma, des banques en lignes qui vous permettent d’ouvrir un compte pro à moindre frais (environ 10€/mois).

> Il est possible de créer un nom de type commercial pour votre entreprise. « SwimPlouf EI » par exemple, au lieu de « Nom Prénom EI » standard. C’est utile comme nom sur des flyers commerciaux ou autre enseigne sur une vitrine par exemple. Faites gaffe, ce nom commercial peut prêter à confusion dans certain cas. Les banques, connues pour leur rigidité, ou autres organismes de l’administration française, peuvent faire des erreurs car votre nom standard tel que « Nom Prénom EI » existe aussi de manière officielle en plus de votre nom commercial. Du coup vous devrez utilisez les deux dénominations dans vos factures et autres communication avec l’administration française.

L’auto-entreprise c’est la liberté de choisir avec qui on bosse mais les contraintes sont variées aussi :

> Le paiement de ses propres cotisations sociales ne vous donne pas en contrepartie de droits au chômage en retour ! Pourquoi ne pas avoir un contrat de salarié pour avoir droit au chômage en plus de votre activité de travailleur indépendant ?

> Votre retraite sera plus faible malgré que aurez cotisé toujours au même taux qu’un salarié. Si si.. c’est possible.

Par exemple, un maître-nageur qui donne des cours de natation, ou un moniteur de voile sera sous le régime des BNC : régime non commerciaux. En gros, s’il ne vend pas (ou peu) de matériel, c’est du régime BNC. Sinon ça sera du BIC, Bénéfice Industriels et Commerciaux. Dans le doute : mieux vaut poser la question à un conseiller URSAFF. Faites gaffe, la fiscalité de votre entreprise peut être handicapante si vous choisissez un peu au hasard vos régimes et paramètres fiscaux.

Le statut de « travailleur indépendant », lui, est plus complexe car il s’adapte à des cas plus variés.

Il est plutôt adapté aux artisans qui peuvent avoir un CA important eu égard à de la vente de matériel en plus de leurs services. Grosse différence, en tant que travailleur indépendant vous devrez payer vous cotisations de l’année N-2. Donc si vous ne gagnez rien en 2020 à cause du COVID vous payerez quand même des charges sur vos gains de 2018. C’est un risque. Par contre ce statut n’est pas limité à un max de CA. Vous aurez une rentrée d’argent beaucoup plus importante en théorie mais la gestion financière est plus complexe aussi.